Cyclotourisme Trois circuits sont proposés aux membres de l'Amicale Vélo Détente pour leur première sortie dominicale de l'année 1999. 32 km par Le Hinglé, Trévron, Evran et Lanvallay ; 37 km par la route de Caulnes, la Croix Guessant, Saint-Maden, Saint-Juvat et Léhon ; 50 km par Caulnes, Guitté, Guenroc, Saint-Maden, Saint-Juvat et Léhon. Départ de la gare de Dinan à 9 h pour les trois groupes, les deux groupes VTT et les jeunes de 8-11 ans de l'école VTT.
Ouest-France du 08/04/1999
' Le plaisir de l'effort gratuit '
Théo Marteil, vous êtes médecin du sport à Dinan depuis 1975. Et également cyclotouriste. Quel est le rôle que joue la pratique du vélo sur la santé ? On peut parler de bienfaits du cyclotourisme. Il s'agit d'une épreuve, d'un effort d'endurance. Il faut tenir la distance. Un effort prolongé sécrète des endorphines, des hormones anti-stress si vous préférez. Elles ont une vertu anti-douleur qui permet de supporter le stress et d'aller plus loin dans l'effort. Mais il ne faut pas oublier le plaisir de l'effort gratuit quand on fait du cyclotourisme. On est sa propre référence, on court pour soi. On est mieux dans son corps et dans sa tête. Je pousse les gens à faire du sport pour entretenir leur potentiel santé. Mais attention, on n'est pas tous égaux. Justement, est-ce que tout le monde peut participer à une manifestation comme la Costarmoricaine ? Quelqu'un qui a l'habitude de faire un autre sport, pourquoi pas. Tout en sachant que chaque discipline a ses propres exigences. Mais pour quelqu'un qui ne fait aucun sport, cela me semble tout à fait dangereux. S'alimenter et boire en fonction du parcours est primordial. Et il est nécessaire que chacun trouve son allure. Sur la Costarmoricaine, se côtoient des cyclosportifs et des cyclotouristes. L'essentiel est que chacun, tout en respectant les autres, trouve son allure. A chacun son Everest ! On parle souvent de ' l'esprit cyclo '. Vous pouvez préciser ? Dans un groupe de cyclos, on est absorbé. C'est comme si on était des molécules accolées les unes aux autres. Il y a une complicité qui se crée. Vous savez, il existe une solidarité très forte. On ne laissera jamais personne derrière. Il y a une volonté de cohésion qui s'exprime. Le groupe est une utopie mais c'est justement grâce aux utopies que l'on est ensemble ! On parle beaucoup de dopage dans le milieu du cyclisme. Est-ce que ça existe dans le cyclotourisme ? Il n'y a pas de dopage. Il y a peut-être des gens qui vont prendre des vitamines parce qu'ils ont un brevet à passer. Mais il n'y a pas de dopage dans le cyclotourisme parce qu'il n'y a pas de sous derrière. Vous allez participer cette année à la Costarmoricaine ? Oui. Avec ma femme, nous avons créé l'Amicale vélo détente de Dinan en 1976. En ce qui me concerne, je fais entre 5 000 et 6 000 km par an. Quand je ne peux pas faire de vélo le dimanche, ça me manque. Je ne suis pas bien dans mon corps. C'est lié au besoin de sortir de soi. La pratique du sport n'est pas évaluée en terme de moindre coût de la santé. Mais j'ai l'impression que les sportifs coûtent moins cher à la Sécu ! Théo Marteil : ' Entre 81 et 83 % des gens font du sport pour le plaisir. '